Bio et contacts


Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Dunkerque (2001) et membre de la 11e session curatoriale de l’école du Magasin – Centre National d’Art Contemporain à Grenoble, Benoit Villain est artiste, commissaire d’exposition indépendant et responsable de programmation artistique et culturelle au LaM Lille Métropole Musée d’art moderne d’art contemporain et d’art brut où il anime une réflexion sur la place des arts performatifs dans le cadre muséal. Il mène une recherche sur la perception et de la compréhension du caractère contemporain de l’œuvre et explore les dimensions du geste et du temps dans les processus artistiques. Cette recherche se traduit par la mise en place de projets transdisciplinaires qui questionnent les normes, les conventions, les protocoles qui régissent l’exposition et la représentation à travers de multiples collaborations avec des auteurs, chorégraphes, musiciens, plasticiens.

Cette réflexion se traduit également dans des projets curatoriaux et artistiques qu’il conduit par ailleurs.
Depuis 2008, Benoit Villain s’est engagé dans de nouveaux projets en redéveloppant une production plastique personnelle qui interroge notre rapport à l’histoire. A travers une production de dessins, de publications (numériques et papiers), d’installations, de vidéos, cette recherche interroge la dimension productiviste de l’art contemporain particulièrement dans le domaine des images. En effet, l’artiste contribue chaque jour à produire des images dans le flot ininterrompu de toutes celles qui sont produites. Quels sens cela peut-il avoir de produire des images dans un monde qui en est de plus en plus saturé ? Quels sens cela peut-il avoir de produire des images alors que l’espace de la visibilité est littéralement submergé rendant véritablement la vie des images plus éphémère. Entraînée dans des circulations incessantes, l’image acquiert de plus en plus un caractère fugace, antinomique avec son destin de cristalliser un moment. Dans ce cas, comment réactiver la visibilité et la mémoire d’une image ?

Il s’agit pour lui d’interroger la matière de l’image, cette matière qui constitue le visible et définie, en creux, l’invisible. La polysémie des images ouvre les possibilités d’en relire les signes. Je me positionne ainsi dans la posture de l’artiste  « relecteurs d’images ». Car réactiver la visibilité et la mémoire d’une image c’est en quelque sorte construire de nouvelles interprétations entraînant leur relecture dans une phase transitoire entre l’ère de la reproductibilité technique des images et celle des technologies du numérique. Il aborde donc les images existantes en créant de nouveaux liens entre elles, de manière intemporelle, non hiérarchique. Cet intérêt pour les images va également chercher dans une sorte de fascination pour l’image d’histoire, pour celle qui tente de raconter une histoire. 

Benoit Villain a notamment été commissaire de divers projets tels que Xéros, Projet Mobile et Reproductible sur les sexualité et l’espace (Le Magasin – CNAC, Grenoble, 2002), Over the Rainbow (2008-2009, Espace le Carré, Lille / ENSBA Nantes), La Ville Inadaptée (La Tôlerie, Clermont-Ferrand, 2013), Le LaM vu par … Anouk Grinberg (LaM, Villeneuve d’Ascq, 2020).
Il est membre du Collectif Brûle-Maison avec qui il créé actuellement la performance Judith JHP (en collaboration avec Yohann Baran et Nolwenn Ferry).

Contacts : benvillain@gmail.com / 06 10 21 34 61