Maitres à la chandelle

Les maitres à la chandelle est un portfolio regroupant 10 planches sérigraphiques composées de 15 tableaux noirs. Ces tableaux sont la reproduction à l’échelle 1/10e d’une sélection de tableaux dont la particularité est la mise en scène de la lumière par la représentation des sources lumineuses à l’intérieur même de l’image. Le projet trouve son origine dans une sélection d’œuvres réalisées durant le XVIIe par des peintres français (Trophime Bigot, Georges de la Tour …) ou de l’Europe du nord (Gerrit von Honthorst, Gottfried Schalken, école d’Utrecht …) et qui furent largement influencés par l’œuvre du Caravage qu’ils découvrirent lors de voyages à Rome.

Godfreied Schalken (1643 – 1706), Jeune homme et jeune femme étudiant une sculpture de vénus à la chandelle, 1688-1692, huile 43,8 x 34, 9 cm. The Leiden Collection.

Les œuvres de ces artistes – souvent des scènes nocturnes éclairées par des sources lumineuses artificielles et visibles dans les tableaux – se caractérisent par une certaine forme de réalisme et la prédominance de scènes aux puissants contrastes d’ombre et de lumière accentuant la dimension dramatique des événements relatés, souvent d’origine biblique. A coté de ces scènes sacrées, certains peintres représentent également des scènes de genre. Apportant une dimension symbolique et spirituelle, la lumière participe autant à la compréhension de la scène qu’à sa sacralisation – le caractère divin des personnages est littéralement « mis en lumière » plutôt que représenté par des attributs symboliques et artificiels. Mais que se passerait-il si la lumière de ces scènes était éteinte ? Les scènes jouant du clair-obscur sont devenues des monochromes noirs que seules rythment des formes fantomatiques blanches, telles les empreintes des sources de lumière dans l’obscurité de la nuit.

Portefolio de 10 planche en discographie noir et blanc, 20 exemplaires, format 38,5 x 28,5 cm, 2019.